Boîte à sel(s) Sorte de comptoir surélevé appelé aussi contrôle, où les spectateurs invités peuvent retirer leurs billets avant la représentation. Située dans le hall de théâtre, à l’accueil, la boîte à sel trouve l’origine de son nom dans le fait que, à cet endroit-là, se trouvaient les sels de réanimation pour ceux qui se trouvaient mal. D’ailleurs, de nos jours, le médecin de service continue de déposer sa mallette dans la partie inférieure de ce meuble en bois haut sur pieds.
Brigadier Bâton enveloppé de velours rouge maintenu par des clous dorés, appelé aussi « bâton de régisseur » utilisé par le régisseur pour frapper les trois coups annonçant le début du spectacle, les trois coups sont précédés de douze coups sur un rythme accéléré. Les chiffres choisis entrent-ils dans le jeu de la symbolique biblique, douze renvoyant aux apôtres et trois à la trinité ? En ce qui concerne la Comédie Française, la réponse est donnée : comme elle est issue de la réunion de deux troupes, celle de l’Hôtel de Bourgogne et celle de l’Hôtel Guénégaud, on frappe six coups de brigadier, trois pour l’une et trois pour l’autre.Trois coups pour chasser le mauvais esprit ? Ils indiquent, en tout cas, que public et comédiens passent dans un autre espace et dans un autre temps. Aujourd’hui, les trois coups ne sont plus systématiques.
Charger Dans le vocabulaire technique, c’est le contraire d’appuyer. Charger un rideau c’est le baisser. On peut charger à l’amoureuse, c’est-à dire précautionneusement afin que les franges ne rebondissent pas sur le plancher de scène, ou bien à la parisienne autrement dit en vitesse. Charger pour un comédien, c’est l’équivalent de jouer en charge : c’est interpréter un rôle en grossissant les effets. C’est en faire des tonnes. Par exemple, Molière dans L’Etourdi jouait le rôle de Mascarille « en charge » se situant du côté de la farce.
Cheminée On trouve trois sortes de cheminées dans un théâtre : la cheminée d’appel, la cheminée de contrepoids et la cheminée du lustre. Elles ont des fonctions très techniques pour la sécurité et pour la manœuvre. Avant le développement de l’éclairage, la salle était éclairée par un superbe lustre en cristal. Le lustre de l’opéra possédait 2000 bougies. C’est la cheminée qui permettait à la fumée d’être évacuée. Le plafond était construit en coupole afin d’assurer l’efficacité de la cheminée. La cheminée de contrepoids est le système installé servant à descendre le lustre afin de pouvoir changer les bougies et les chandelles et aujourd’hui pour le nettoyer. À l’Odéon, Bordeaux, Lille, Besançon, Clermont-Ferrand ou encore Évreux, les lustres sont somptueux.