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Un oiseau fait le printemps...


En latin, l’oiseau se dénommait avis mais ce mot n’a subsisté qu’en espagnol et en portugais sous la forme ave. En français, cette racine a donné des mots savants, refaits postérieurement pour désigner des réalités nouvelles : « aviculture, aviculteur, avicole » se rapportent à l’élevage professionnel des volatiles de basse-cour et « avion, aviateur et aviation », créés au XIXe siècle, dénomment métaphoriquement les appareils volants apparus à cette époque.
C’est le diminutif avicellus, plus long qu’avis (qui, phonétiquement, risquait d’être confondu avec apis « abeille » ou d’être réduit à une voyelle peu perceptible dans la parole) a donné « oiseau ». On conserve néanmoins des traces d’avis dans des composés comme « outarde » (avis tarda) et « autruche » (avis struthio, mot d’origine grecque qui signifie « autruche »), forme refaite au XVIe siècle sur un plus ancien ostruce.
Le mot oiseau a donné naissance à deux diminutifs : « oisillon » et « oiselet ». D’autres dérivés sont liés à l’art de la fauconnerie : « oiseler », art du dressage des oiseaux de proie et de leur capture par « l’oiseleur ». L’« oiselier » est celui qui élève et vend des oiseaux. L’« oisellerie » est le magasin de vente des oiseaux après avoir désigné, au Moyen Age, une volière.
L’oiseau fait son « nid » (< latin nidus : nid) au printemps, autrement dit « niche » (dérivé de « nicher » de nidicare). Il y abritera, sa « nichée », dérivé de nicher. Malheureusement les oisillons pourront en être « dénichés ».
Quant aux oiseaux de proie, ils feront leur « aire » sur les rochers (du latin area qui désigne la surface et, par là même, la grandeur du nid).
Ces mots génériques, pour désigner les messagers du printemps, sont tous latins, seulement influencés par l’art de la fauconnerie si prisé avant la période classique.


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