Chanter vient du latin cantare qui a complètement supplanté le lat. classique canere. Il a donné naissance à des composés et dérivés : rechanter, attesté en 1214, déchanter, en 1226, c’est à dire « chanter sur un autre ton », senti négativement depuis le XVIe siècle alors qu’il signifiait « chanter le déchant » (sorte d’instrument ajouté au plain-chant). La chanterelle est la corde qui a le son le plus aigu (1540), cantonner apparaît en 1538.
Chanteur vient du latin cantor. La forme régulière chantur (XIIe s.) a été remplacée de bonne heure par chanteor ou par le provençal cantre, cantor. Chantre s’est peu à peu spécialisé, outre son usage dans la langue poétique, dans son emploi actuel, attesté au XVe s. Le féminin chanteuse a supplanté un plus ancien chanteresse, encore usité au XVIe s.
Chanson vient du lat. cantionem et a donné chansonner (attesté en 1584), chansonnette (XIIe s.) chansonnier (« recueil » au XIVe s.) signifie, depuis la fin du XVIIe siècle, « faiseur de chansons ».
La musique, emprunt du latin musica, est d’abord l’art des muses. Ce mot a donne des dérivés comme musical (1380) musicien (XIXe), musiquette (1875).
Le mot mélodie est emprunté du latin de basse époque melodia (du grec meloidia, de meloidos « qui chante mélodieusement », de melos, phrase musicale et de aidein « chanter ») et a pour dérivés : mélodieux (VIIIe) et mélodique (1607).
(F. A.-D.)