BACCHUS est le nom donné à Dionysos, dieu du vin chez les Grecs, par les Romains à partir de son second nom Bakkhos. Diodore de Sicile en fait l’inventeur du vin et de la viticulture mais déjà, dans l’œuvre d’Hésiode (VIIIe-VIIe s. av. J.-C.), il est clairement identifié comme le dieu de la vigne cultivée. Il joue un rôle de premier plan dans les solemnités des cités, comme la fête des fleurs, les Anthestéries, où étaient ouvertes les jarres de vin de l’automne et où avait lieu un concours de beuverie : le gagnant remportait une couronne de fleurs et une jarre de vin. C’est donc un dieu des festivités qui participe activement, par différents rituels, à l’harmonisation de la vie sociale dans la bonne humeur. Dér. : Bacchanale, n. f. fête en l’honneur de Bacchus, dans le monde latin (dionysie en Grèce) ;bacchante,n. f., prêtresse de Bacchus, femme qui célébrait les bacchanales. Citation des Carmina Burana : « Bacchus qui pénètre leurs veines [des hommes]/ De son chaud breuvage/ Les embrase/ De l’ardeur de Vénus » ; Cit. de J.-M. de Heredia : « […] et, plus loin, ivres du doux poison,\ Les Bacchantes, d’un pampre à l’ample frondaison,/ Enguirlandent le joug des taureaux qu’on dételle ».
COLUMELLE (1er siècle)est un agronome romain, très connu, pour ses travaux sur la viticulture qui ont servi de modèles, en France notamment, jusqu’à la fin du XVIIe siècle à grand nombre d’ouvrages techniques. Espagnol d’origine, il a été tribun en Syrie. Son traité d’agriculture, De re rustica, composé de douze livres, s’intéresse à tous les problèmes que pourra rencontrer un fermier, du choix de la ferme aux tâches dévolues à l’intendant et à la fermière. Il s’attarde sur les soins dont il faut entourer la vigne et donne une vision ample et détaillée de l’économie liée aux vins dans l’Antiquité romaine. Il y déplore notamment le désintérêt des Romains pour la culture des céréales, la viticulture donnant lieu à des profits énormes.
AUSONE (310-394)
Decimus Magnus Ausonius, après de brillantes études, a été avocat, puis, pendant plus de trente ans, professeur à Bordeaux ; sa renommée de rhéteur lui a valu d’être appelé par Valentinien Ier, en 367, pour présider à l’éducation du jeune Gratien ; à la mort de Valentinien, la reconnaissance de Gratien a fait d’Ausone une sorte de premier ministre tout puissant à Trèves ; il exerce ce pouvoir de 376 à 380 (il est consul prior en 379), demeure à Trèves jusqu’en 383 et revient finir ses jours à Bordeaux à partir de 384. Possesseur d’une grande fortune, héritée en partie de son père médecin, et sans doute accrue par ses talents d’avocat et de professeur, il mène la vie d’un grand seigneur terrien, attaché à la mise en valeur de ses cinq ou six grands domaines et vignobles, biens plus considérables que le modeste « petit héritage » qu’il tient de son père, et qui n’est cependant pas négligeable.